Sommaire |
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A. |
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B. |
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[ suivant ] |
A. |
Le devis de recherche |
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Les trois premières sections du devis de recherche comportent uniquement des données factuelles. Vous trouverez ci-dessous des consignes suivies d'exemples (passages sur fond coloré) pour les cinq autres sections. Ces exemples sont tirés d'un projet fictif intitulé Effet de la variation de l'orientation des panneaux solaires photovoltaïques sur leur efficacité. |
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4. |
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5. |
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7. |
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8. |
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Qualifications Vous mentionnez ici les cours que
vous avez suivis dans le baccalauréat ès sciences; ceux que vous avez
suivis dans le cadre d'autres programmes, mais qui seraient reliés au
domaine dans lequel s'inscrit votre projet; vos diplômes antérieurs
pertinents. Mentionnez aussi vos activités professionnelles ou
paraprofessionnelles pertinentes : les clubs scientifiques auxquels
vous appartenez ou avez appartenu, vos emplois présents ou passés (si
ceux-ci ont un rapport avec la réalisation de votre projet), vos
passe-temps (de nature scientifique ou technique). En bref, signalez
tout élément susceptible de démontrer votre aptitude à réaliser votre
projet. |
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Autres formations pertinentes |
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Nom et niveau du cours ou du programme |
année(s) |
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Cours complémentaire d'électricité
pratique (Cégep) |
1983-84 |
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Expériences ou activités pertinentes |
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J'ai travaillé durant trois étés comme aide-électricien, ce qui m'a permis d'apprendre le fonctionnement des circuits électriques et des appareils de mesure utilisés en électricité. J'ai participé à un atelier sur les énergies alternatives (solaire, éolienne, biomasse, etc.) offert par le service des activités socioculturelles de l'université. |
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Titre du projet Le titre est un élément très important de toute communication scientifique. Pour un article ou un rapport scientifique, sa principale qualité doit être sa précision : il doit indiquer clairement ce sur quoi porte le texte, en étant assez général pour qu'on puisse situer le sujet et assez spécifique pour que lecteur ne soit pas déçu en n'y trouvant pas ce que le titre suggère. C'est un élément qui doit être travaillé tout le long du projet. Examinez attentivement le titre du projet évoqué plus haut et décrit plus loin, Effet de la variation de l'orientation des panneaux solaires photovoltaïques sur leur efficacité, qui sert d'exemple aux diverses rubriques du devis de recherche. On pourrait songer à des titres plus brefs, comme L'énergie solaire, Les panneaux solaires ou Étude de l'efficacité des panneaux solaires . Cependant ces titres, même le dernier, sont trop généraux, car on ne couvre dans le projet qu'un seul aspect de l'efficacité des panneaux solaires, et qu'un seul type de panneau. On pourrait aussi songer à un titre plus détaillé, tel Étude théorique et expérimentale de l'effet de la variation continue et à intervalles réguliers de l'orientation des panneaux solaires photovoltaïques disponibles sur le marché sur l'énergie produite annuellement. Un tel titre renseignerait certes davantage sur le contenu du document, mais perdrait de son efficacité comme outil de communication; en fait, il commence à ressembler plutôt à un résumé. Un titre comme Efficacité des panneaux solaires photovoltaïques à orientation variable serait un candidat intéressant. Plus court que le titre suggéré, il campe aussi bien que ce dernier les variables en cause (l'orientation et l'efficacité). Par ailleurs, un titre à deux niveaux, comme Efficacité des panneaux solaires photovoltaïques : effet de la variation de l'orientation, qui contient essentiellement les mêmes éléments que le titre suggéré, est intéressant dans la mesure où il sépare bien le sujet dans lequel s'inscrit le projet (l'efficacité des panneaux solaires photovoltaïques) et la contribution spécifique du projet (l'étude de l'effet de la variation de l'orientation). Il n'existe cependant pas de règle stricte relatives à la longueur ou à la forme des titres; une zone grise persistera toujours quant à l'équilibre entre le général et le spécifique dans un titre. Tout au plus certaines revues imposent-elles une limite au nombre de mots que le titre doit comporter. Exposez le problème ou la question
qui vous occupe en termes clairs et précis. Indiquez ce que vos
lectures vous ont appris sur le sujet. Précisez également vos hypothèses,
votre méthodologie ou votre protocole
expérimental de même que les résultats que
vous escomptez obtenir; en fait, dites tout ce que vous êtes en mesure
de prévoir à ce stade de votre démarche. |
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Après la crise du pétrole de la fin des années 1970, on a assisté à une série d'efforts visant à promouvoir l'utilisation de sources d'énergie alternatives. Plus récemment, dans la foulée des accords de Kyoto, ce sont surtout les préoccupations environnementales (changements climatiques) qui ont ravivé l'intérêt pour les sources d'énergie renouvelable et à émission de gaz à effet de serre nulle dites alternatives. Parmi celles-ci, l'énergie solaire apparaît comme l'une des plus prometteuses, notamment en raison de son caractère universel : le soleil brille partout, et la majeure partie de la population vit à des latitudes modérées qui assurent un éclairage pas trop oblique. Un des principaux objectifs de la recherche sur l'énergie solaire consiste à en optimiser l'efficacité. Cela passe bien sûr par la recherche de capteurs absorbant ou transformant en électricité (Martin, Green, Emery, Hisikawa et Warta, 2007) une plus grande fraction de la radiation solaire incidente, de même qu'en la détermination de l'orientation optimale des panneaux (Li et Lam, 2007), mais il semble qu'un autre facteur ait été laissé de côté : alors que le soleil change de position tout au long de la journée et en fonction des saisons, les panneaux solaires sont fixes. Étant donné que la quantité de radiation reçue par une surface donnée est d'autant plus grande que la surface tend à être perpendiculaire aux rayons du soleil, il y aurait intérêt à explorer la possibilité de panneaux solaires dont l'orientation changerait soit à des intervalles réguliers, soit de manière continue. Je tenterai donc de vérifier l'hypothèse suivante : Il est possible d'augmenter de façon significative l'efficacité d'un panneau solaire en modifiant son orientation, de manière continue ou à intervalle régulier, de façon à ce qu'elle demeure le plus près possible de la perpendiculaire aux rayons solaires. Pour ce faire, j'effectuerai d'abord une simulation sur ordinateur qui me permettra de calculer l'énergie totale reçue pendant une année par un panneau solaire fixe orienté comme le suggèrent les fabricants, puis par un panneau mobile dont les orientations verticale et horizontale peuvent être modifiées, soit de façon continue, soit à intervalle régulier (hebdomadaire et mensuel). Les calculs seront effectués à l'aide du chiffrier Excel offert par la National Oceanic & Atmospheric Administration américaine (NOAA, n.d.). Une vérification expérimentale de la validité des calculs pour un panneau photovoltaïque sera faite à l'aide d'une cellule solaire disponible sur le marché. On mesurera à l'aide d'un multimètre le courant produit par la cellule en fonction de son orientation, pour diverses conditions d'ennuagement et des angles couvrant la même gamme de valeurs que dans les calculs. On estimera enfin la valeur monétaire de l'énergie que permet d'économiser la variation d'orientation des panneaux. Pour la variation continue, cette valeur sera comparée au coût approximatif d'amortissement et de fonctionnement du moteur permettant la rotation du panneau. ______________________ Références Li, D. H. W. et Lam T. N. T. (2007). « Determining the optimum tilt angle and orientation for solar energy collection based on measured solar radiance data ». International Journal of Photoenergy, 2007, article n° 85582. Martin A., Green, M. A., Emery, K., Hisikawa, Y. et Warta, W. (2007). « Solar cell efficiency tables (Version 30) ». Progress in Photovoltaics: Research and Applications, vol. 15, p. 425–430. NOAA (National Oceanic & Atmospheric Administration) (n.d.). Solar Calculation Details. Récupéré le 13 mai 2010 du site de l'organisation, section Solar Calculators - Solar Position : http://www.srrb.noaa.gov/highlights/sunrise/calcdetails.html |
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Bien entendu, votre échéancier ne
peut normalement excéder la durée du cours, soit 30 ou 45 semaines
selon l'option d'inscription que vous avez choisie. Il s'agit
d'indiquer la succession dans le temps (en nombre de semaines à partir
de la date officielle de début du cours) des principales tâches que
vous accomplirez et des principales étapes de vos travaux. Vous devez
également indiquer, pour le rapport d'étape et le rapport final, les
dates (de calendrier) auxquelles vous prévoyez remettre ces travaux. |
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Tâche ou étape |
Semaine(s) / date |
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Finalisation des recherches bibliographiques (positions du soleil, heures d'ensoleillement, données sur les piles solaires) |
2 à 4 |
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Mise au point du chiffrier; essais de calculs |
3 à 7 |
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Remise du rapport d'étape |
7 (5 mars) |
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Expériences avec une cellule solaire; calculs définitifs |
8 à 10 |
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Mise en forme, analyse et interprétation des résultats |
11 à 13 |
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Rédaction du rapport final |
13 à 15 |
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Remise du rapport final |
15 (30 avril) |
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Il vous faut d'abord indiquer, s'il y a lieu, les ressources humaines auprès de qui vous pourrez obtenir conseils ou informations. Il s'agira généralement de personnes dont la spécialisation correspond à votre sujet : professeurs, professionnels de la fonction publique, chercheurs de laboratoires gouvernementaux, etc. Vous mentionnez ensuite les ressources matérielles (autres que les fournitures courantes comme le papier, crayons, calculatrice, ordinateur) dont vous aurez besoin pour la réalisation de votre projet (équipement scientifique et logiciels plus ou moins spécialisés, par exemple) ainsi que leur provenance. Distinguez les ressources dont vous disposez personnellement de celles auxquelles vous pourriez avoir accès dans votre milieu. Avec un peu de débrouillardise,
vous devriez être en mesure de conclure des ententes avec les
responsables des laboratoires des écoles, collèges, universités ou
autres institutions publiques de votre région. Au besoin, le professeur
qui vous encadre pourra vous appuyer dans vos démarches. |
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Ressource |
Provenance |
Gilles Lachance Ph. D., ingénieur, chercheur en énergie solaire |
Hydro-Québec |
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Micro-ordinateur et logiciel Excel |
Je les possède |
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Cellule solaire |
La Source (achat) |
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Multimètre |
La Source (achat) |
Indiquez quelques travaux qui ont été publiés sur le sujet qui vous intéresse et qui constituent pour vous un cadre de référence. Il peut s'agir de volumes, d'articles de revues scientifiques ou de vulgarisation, de rapports d'organismes gouvernementaux ou autres, d'articles de journaux, etc. Vous pouvez inclure autant des documents imprimés que des documents ou ressources en ligne; dans ce dernier cas, vous devriez ne retenir que des documents dont la crédibilité peut être établie. Voici quelques règles élémentaires pour le format des notices que décrivent vos références. Pour un document imprimé (article ou volume), vous inscrivez : |
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les noms et initiales du prénom du ou des auteurs; |
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l'année et(ou) la date de mise à jour (entre parenthèses); inscrire « (n.d.) » si aucune date n'est indiquée; |
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le titre du document (livre ou texte en ligne) ou de l'article (en italique pour les titres de volumes, entre guillemets pour les titres d'articles ou de chapitres); |
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- |
le volume et, si disponible. le numéro de la revue (pour un article) ou la ville, le pays et la maison d'édition (pour un livre); |
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- |
les pages de début de fin, pour un
article ou un chapitre de livre. |
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Si vous avez consulté un document
ou un article en ligne ou la version en ligne d'un article, vous faites
suivre la référence par « Récupéré le [date sous la forme
« 20 mai 2010] du site [nom du site] : http://xx.xx.xx...
». La mention de la date de récupération n'est obligatoire que pour les
pages web dont le contenu est susceptible de changer au fil du temps;
on peut l'omettre les versions officielles de documents, par exemple un
article dans le site d'une revue ou un rapport officiel dans le site
d'un organisme. |
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Ayoub J. et Dignard-Bailey, L. (2006). Situation présente et évolution du photovoltaïque - Rapport annuel canadien. Récupéré du site du centre de la technologie de l'énergie de CANMET : http://cetc-ctec.nrcan-rncan.gc.ca/fichier.php/codectec/Fr/2007-025/2007-025f.pdf Dessus, B. et Pharabod, F. (2002). L'énergie solaire (2e éd.), coll. « Que sais-je ». Paris : Presses universitaires de France. Hamakawa, Y. (1987). « Photovoltaic Power », Scientific American, vol. 256, n° 4, p. 87-92. Hodges, L. (1982). « Resource Letter SE-2: Solar Energy », American Journal of Physics, vol. 50, n° 10, p. 876-882. Labouret, A., Cumunel. P., Braun, J.-P. et Faraggi, B. (2001). Cellules solaires - Les bases de l'énergie photovoltaïque (3e éd.). Paris : Eyrolles. Li, D. H. W. et Lam T. N. T. (2007). « Determining the optimum tilt angle and orientation for solar energy collection based on measured solar radiance data ». International Journal of Photoenergy, 2007, article n° 85582. Martin A., Green, M. A., Emery, K., Hisikawa, Y. et Warta, W. (2007). « Solar cell efficiency tables (Version 30) ». Progress in Photovoltaics: Research and Applications, vol. 15, p. 425–430. McDaniels, D. K. et Throop, M. J. (1976). « Resource Letter SE-1: Solar Energy », American Journal of Physics, vol. 44, n° 5, p. 409-416. NOAA (National Oceanic & Atmospheric Administration) (n.d.). Solar Calculation Details. Récupéré le 13 mai 2010 du site de l'organisation, section Solar Calculators - Solar Position : http://www.srrb.noaa.gov/highlights/sunrise/calcdetails.html Ressources Naturelles Canada (2001). Introduction aux systèmes photovoltaïques. Récupéré du site du ministère : http://www.canren.gc.ca/prod_serv/index_f.asp?CaId=143&PgId=766 Tiwari, G. N. (2002). Solar Energy: Fundamentals, Design, Modeling and Applications. New York : CRC Press. US Department of Energy (2008, mise à jour janvier). Photovoltaics. Récupéré le 28 juillet 2008 du site de l'Office of Energy Efficiency and Renewable Energy : http://www1.eere.energy.gov/solar/photovoltaics.html |
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B. |
Le rapport final et le rapport d'étape |
Le rapport final comporte normalement six sections : |
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1. |
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2. |
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3. |
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4. |
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5. |
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6. |
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De plus, il comporte un résumé. Les trois premières sections se retrouvent également dans le rapport d'étape, dans une version plus ou moins définitive selon l'état d'avancement des travaux. La description de cet état d'avancement fait d'ailleurs l'objet d'une quatrième section, portant ce titre, dans ce même rapport. Dans le rapport final, les sections Résultats et Discussion peuvent être combinées en une seule. Les extraits de chacune de ces sections présentés ci-dessous ont été adaptés d'un rapport de recherche portant sur la détermination de la structure d'âges d'une région du Québec. Ayez soin toutefois de garder à l'esprit que ces extraits constituent un exemple de ce que pourrait réaliser une personne qui aurait maîtrisé en bonne partie les éléments de la démarche scientifique. On doit considérer cet exemple sous deux angles : d'une part, comme un guide pour la forme que doit prendre le rapport; d'autre part, en ce qui a trait au contenu, comme un idéal vers lequel devraient être dirigés vos efforts. Dans ce cours, il est clair qu'on ne s'attend pas normalement de votre part ni un projet de cette ampleur, ni à une telle profondeur d'analyse. |
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Introduction |
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L'introduction d'un compte rendu de travaux scientifiques remplit deux rôles. Tout d'abord, elle sert à situer le problème : quelle est la pertinence du sujet abordé? Comment en êtes-vous venu à vous y intéresser? Qu'en disent les sources que vous avez consultées? Bref, il s'agit de justifier le choix que vous avez fait. On procède normalement du général au particulier, un peu à la façon d'un entonnoir, pour en arriver à nos hypothèses qui touchent à un élément très spécifique de la problématique d'ensemble. Dans l'exemple ci-dessous, on
commence par justifier le projet par des intérêts autres que
scientifiques (économiques, écologiques, esthétiques), puis par des
intérêts scientifiques (état des connaissances sur le sujet). |
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Actuellement, l'aménagement des populations de coyotes (Canis latrans ) au Québec se résume à un prélèvement des animaux selon leur intérêt économique et sportif ou encore dans le but de protéger le gibier et l'élevage ovin. Le conflit qui existe entre le besoin de contrôle et la valeur esthétique et écologique qui sont de plus en plus attribuées au coyote exige une meilleure connaissance de l'état des populations qu'abrite chaque région. Il est facile de se rendre compte que les résultats obtenus lors d'études de dynamique de population constituent une phase initiale pour fournir une information de base qui permet à long terme d'évaluer les changements dans la population en rapport aux taux de récolte et (ou) aux facteurs climatiques. Annuellement, le nombre de coyotes capturés dans l'ensemble du Québec oscille entre 4 000 et 5 000 (moyenne : 4 700; voir figure 1). La régulation naturelle et l'état des populations de coyotes au Québec sont très peu connus et les différentes études de dynamique de population nous proviennent surtout des États-Unis et de l'ouest du Canada (voir Pitt, Box et Knowlon, 2003, pour une revue de la documentation sur le sujet). Figure 1. Nombre de coyotes récoltés annuellement au Québec, 2000-2008. Données tirées des statistiques de piégeage du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/statistiques/chasse-piegeage.jsp. |
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La distribution des groupes d'âge d'une population fournit un très bon indice de l'état de cette dernière, puisque la population est dépendante des conditions de son environnement qui influencent les taux de natalité et de mortalité. Les différentes études sur la dynamique de population interprètent la structure de cette population en fonction des taux de remplacement qu'on y retrouve. Ainsi, Pastuck (1974) suggère que le faible taux de juvéniles qu'il a observé révèle une population en décroissance, ou encore une population avec une densité très élevée (Knudsen, 1976). Par contre, d'autres auteurs retrouvent une proportion élevée de juvéniles dans leur structure d'âge, et l'interprètent soit comme une population en expansion (Lorenz, 1978), soit comme une population qui, pour contrer la forte exploitation par l'homme, doit avoir une production élevée de jeunes pour maintenir sa population (Knowlton, 1972). |
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Ainsi, dans le prochain extrait, on
annonce clairement l'objectif du travail, donc ce vers quoi seront
canalisées la méthodologie et l'analyse des données expérimentales,
tout en exprimant clairement ce que les observations (ou l'appréhension
du phénomène par l'auteur) laissent entrevoir de l'interprétation des
résultats. |
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Dans le but de rentabiliser les opérations de contrôle qui s'exercent dans plusieurs régions du Québec, il est de plus en plus urgent d'avoir une connaissance des populations de ce prédateur pour un aménagement efficace. Dans cette optique, mon sujet de recherche a pour objectif général : d'analyser la structure d'âge d'une population de coyotes échantillonnée dans la région de Québec afin de mieux connaître l'état de la population . Ainsi, j'émets l'hypothèse suivante : que la population de coyotes de la région présente un fort pourcentage de juvéniles dû à une expansion de population ou à une forte exploitation par l'humain (piégeage et chasse) . |
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Au moment de préparer le rapport d'étape, vous devriez avoir une idée beaucoup plus précise des méthodes que vous allez employer; vous avez peut-être même commencé vos expériences. Si vous deviez mener des expériences préliminaires ou vérifier le fonctionnement de certains appareils, cela devrait avoir été fait, et la description de votre expérimentation devrait être ajustée en fonction des résultats obtenus. Ces résultats devraient d'ailleurs être décrits brièvement. Vous devriez également savoir exactement quels sont les instruments dont vous disposerez effectivement. Il s'agit donc, à ce stade, de décrire, avec suffisamment de détails pour éviter toute ambiguïté, le déroulement prévisible de votre expérimentation. Pour le rapport final, tout a été fait; vous décrivez donc le plus précisément possible l'expérimentation que vous avez effectuée, en expliquant, le cas échéant, comment des événements ou résultats inattendus vous ont amené à modifier ce que vous aviez prévu au départ. Dans cette section, portez
attention au temps des verbes, surtout si vous utilisez des passages
qui apparaissaient dans votre rapport d'étape, au moment où votre
expérimentation n'était pas encore terminée, voire à peine commencée. |
Les coyotes utilisés pour déterminer la structure d'âge ont été capturés entre les mois de mai 2008 et avril 2009 par des trappeurs de la région de la Montérégie. La collecte des carcasses a été effectuée par le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) du Québec. Chaque coyote a été étiqueté quant à la date et le lieu de capture ainsi que le mode de piégeage utilisé. La détermination de l'âge a été effectuée selon des critères se rapportant au canal pulpaire et au dénombrement d'annuli de cément dans la canine inférieure. L'extraction des canines ainsi que les coupes de ces dents au niveau du collet (au moyen d'une scie de type « Carborundum » de 1,6 mm d'épaisseur) ont été réalisées par les techniciens du MRNF qui ont accepté de me prêter ces dents pour mes analyses subséquentes. J'ai employé deux méthodes pour déterminer l'âge des animaux. Premièrement, les sections de racine (de la dent) ont été examinées à l'aide d'un binoculaire calibré (0,1 mm) et des mesures de rapport pulpaire ( a / b ) ont été effectuées (figure 2). Les rapports pulpaires ( a / b ) ainsi obtenus indiquent le degré de fermeture de la cavité pulpaire et permettent de déterminer le point de séparation entre juvénile (< 1 an) et sous-adulte (entre 1 et 2 ans). Figure 2 . Section transversale d'une canine à la hauteur du collet : mesure des longueurs entrant dans le calcul du rapport pulpaire a / b. |
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Dans cette section-ci, on ne doit
présenter que les éléments nécessaires à l'explication des mesures
effectuées et non le phénomène complet de développement d'une dent, par
exemple. Cela n'empêche aucunement les citations bibliographiques; au
contraire, celles-ci sont nécessaires pour bien décrire la méthode
employée, car elle est généralement basée sur celles qui existent déjà.
Le paragraphe qui suit vous en donne un exemple. |
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Puisque le premier annulus de cément apparaît généralement au deuxième hiver, c'est-à-dire pour des coyotes âgés entre 20 et 24 mois (Linhart et Knowlton, 1967), j'ai examiné les canines des animaux de plus d'un an. À la différence de l'examen histologique conventionnel (Linhart et Knowlton, 1967), j'ai employé une méthode simple et plus rapide déjà expérimentée (Jean, 1980), basée sur l'usure de la racine de la dent. Cette technique exige le meulage du bout de la racine (2 à 3 mm) suivi d'un prépolissage (quelques secondes) sur roue feutrée enduite d'une matière polissante. Un rôtissage et un polissage final rendent visibles les annuli de cément. L'examen des annuli a été effectué sur un microscope Zeiss (10X) par deux observateurs indépendants (un technicien du MRNF et moi-même). Pour déterminer l'âge des animaux, on ajoute 1,5 an au nombre d'annuli comptés chez les animaux capturés à l'automne et au début de l'hiver (octobre à janvier). Pour les animaux de fin d'hiver, il faut ajouter 0,5 an puisque l'annulus en formation est considéré dans le décompte. |
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Il s'agit d'offrir au lecteur les résultats essentiels à la compréhension de l'ensemble du projet, en mettant particulièrement en évidence ceux qui permettent de juger de la validité des hypothèses posées ou de répondre aux questions formulées. Encore une fois, la présentation des résultats doit permettre de se faire une idée rapidement de leur allure générale et empêcher qu'on se perde dans une avalanche de valeurs numériques. La meilleure façon de présenter un ensemble de résultats est de les fractionner en sous-sections se rapportant aux différentes méthodes utilisées, ou encore de les regrouper selon des thèmes précis de la problématique de recherche. À l'intérieur de ces sections, le texte doit être court, précis et exposer clairement l'essentiel de l'analyse des résultats qui servira d'élément de discussion. Selon leur nombre ou ce qu'on veut mettre en évidence, les résultats numériques peuvent être présentés directement dans le texte, dans des tableaux ou dans des dispositifs de présentation visuelle (figures, diagrammes et graphiques). Toute élément non textuel doit être muni d'un titre ou d'une légende, numéroté et décrit succinctement dans le texte en citant son numéro. Nous reprenons toujours l'exemple
de départ, c'est-à-dire la détermination de l'âge chez les coyotes. |
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a) Échantillonnage 492 coyotes ont été récoltés dans la région de la Montérégie entre mai 2008 et avril 2009. La répartition de la récolte montre une nette prédominance des captures (66 %) entre les mois de novembre et de janvier (figure 3) alors que la fourrure présente une valeur économique maximale pour les trappeurs. Figure 3. Répartition du nombre de coyotes récoltés en Montérégie en fonction des mois de l'année 2008-2009. Sur ces 492 coyotes, 299 (61 %), soit ceux pour lesquels des canines m'ont été remises, ont pu être utilisés pour la détermination de l'âge. |
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On donne une synthèse des résultats dans le texte, et on expose ceux-ci plus en détails dans un diagramme (ici, un histogramme) qui permet de visualiser d'un simple coup d'oeil l'ensemble de ces résultats. Vous remarquez donc que cette figure ne fait pas que montrer le nombre de coyotes (répartis selon les sexes) en fonction des mois de l'année mais qu'elle permet de dégager rapidement que novembre, décembre et janvier sont les mois les plus importants. Un tableau présentant les mêmes résultats permettrait certes au lecteur de tirer les mêmes conclusions, mais au prix d'un effort de lecture et d'interprétation beaucoup plus grand. En fait, les valeurs précises des nombres de coyotes récoltés à chaque mois ne présentent aucun intérêt ici. Poursuivons maintenant avec une deuxième sous-section. |
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b) Détermination de l'âge La méthode des rapports pulpaires a montré que ces derniers variaient entre 0,81 chez les juvéniles et 0,09 chez les plus vieux adultes. La distribution des rapports pulpaires m'a de plus permis de déterminer que le point de séparation entre les juvéniles et les sous-adultes se situe à 0,48. Ce point de séparation fut déterminé en tenant compte des dates de capture des coyotes. La méthode des annuli de cément a montré une plus grande précision dans la détermination de l'âge des adultes de plus de deux ans. En particulier, elle m'a permis de déterminer que le coyote le plus âgé de mon échantillonnage avait entre 11 et 12 ans, c'est-à-dire 10 annuli identifiables. En comparant les deux méthodes de détermination de l'âge, on s'aperçoit que la première (rapports pulpaires) est relativement efficace pour séparer les sous-adultes des adultes mais l'est moins pour séparer les différentes classes d'âge parmi les adultes. Le graphique de la figure 4 montre bien que les rapports pulpaires diminuent rapidement en bas âge pour ensuite diminuer régulièrement mais légèrement. Ces résultats m'ont permis de déterminer la structure d'âge de la population échantillonnée. Le tableau 1 montre que les juvéniles comptent pour 63 % de l'échantillon total alors que 14 % des animaux examinés sont des sous-adultes et que 33 % des animaux ont plus de deux ans. Figure 4. Rapports pulpaires des canines de coyotes en fonction de l'âge (méthode des annuli de cément).
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Tableau
1. |
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Classe d'âge
(ans) |
Nombre
de coyotes |
Pourcentage
(%) |
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0,5
1,5 2,5 3,5 4,5 5,5 6,5 7,5 8,5 9,5 10,5 11,5 12,5 1,5+(a) |
117
26 13 3 3 4 2 3 4 3 1 1 0 5 |
63,3
14,1 7,0 1,6 1,6 2,2 1,1 1,6 2,2 1,6 0,5 0,5 0,0 2,7 |
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a. Cinq femelles ont été classées 1,5 an et plus par la présence de structures ovarienne et utérine. |
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L'exemple fourni dans cette dernière sous-section ne présente pas de valeurs statistiques comme les écarts-types ou les intervalles de confiance, mais lorsque vous recourez à l'analyse statistique, il est bon de faire figurer ces valeurs dans vos tableaux, diagrammes et graphiques. Pour une discussion approfondie des principes et règles à suivre pour construire des dispositifs de présentation (tableaux, diagrammes, graphiques) efficaces, voir les textes de la série Présentation des données et résultats du cours SCI 1013 Introduction aux méthodes de recherche scientifique |
Discussion |
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Dans cette section, il s'agit de d'expliquer en quoi vos résultats permettent de corroborer les hypothèses formulées, ou de répondre aux questions posées initialement. Tout ce que vous affirmez doit être appuyé par des éléments de votre rapport; n'hésitez pas à invoquer les résultats présentés dans les documents que vous avez consultés, de même que vos propres résultats, en faisant référence explicitement aux tableaux ou graphiques de votre section Résultats . Si l'expérimentation n'a pas permis d'obtenir une réponse claire, il faut tenter d'en déterminer les causes : les questions ou hypothèses étaient-elles mal formulées, ou trop générales? Doit-on remettre en question les méthodes utilisées? Certaines parties de l'expérimentation sont-elles suspectes? Des événements imprévus sont-ils venus modifier le cours de l'expérimentation? C'est tout cela dont vous devez discuter, en essayant encore une fois d'appuyer chacun de vos arguments par des éléments précis de votre expérimentation, en pointant à l'occasion du doigt certains des résultats présentés dans le rapport. Des explications basées sur des faits précis valent beaucoup mieux que de vagues impressions. Cette discussion s'impose même si
vos résultats permettent de corroborer vos hypothèses ou de répondre
clairement à vos questions. Dans ce cas, il s'agit de juger de la
valeur de chaque élément contribuant à ce verdict, de façon à tenter de
déterminer sur quelles parties de l'expérience devraient d'abord porter
des efforts visant à en accroître la précision et la validité des
conclusions qu'on peut en tirer. |
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La technique des rapports pulpaires permet de séparer rapidement les juvéniles et les sous-adultes des adultes; un autre auteur est arrivé aux mêmes résultats dans une autre région de l'Amérique du Nord (Knudsen, 1976). Les résultats de mon étude ont montré que le point de séparation (rapports pulpaires) se situait à 0,48. Knudsen (1976) a déjà montré que les coyotes de l'Utah (U.S.A.) dont le rapport pulpaire dépasse 0,32 pouvaient être classés comme juvéniles alors que ceux dont le rapport est plus petit exigeaient une détermination plus précise de l'âge. La différence entre ces deux estimations peut être expliquée par des variations géographiques. [...] La structure d'âge que j'ai obtenue à partir de mes résultats de détermination de l'âge des animaux montre un fort pourcentage (63 %) de juvéniles. Mes résultats se comparent à ceux déjà obtenus par Nellis et Keith (1976) alors qu'ils sont plus élevés que les résultats de Knowlton (1972). Un fort pourcentage de juvéniles dans une population peut s'expliquer par divers facteurs. Odum (1971) proposait un modèle où une population serait en expansion si elle possédait un pourcentage élevé de juvéniles et si cette population n'était pas affectée par l'humain. Mathwig (1973) estima à 64 % (similaire à mes résultats) la proportion de juvéniles et conclut à un haut taux de remplacement dû à une forte pression de chasse dans certaines régions de l'Iowa. Il relia ces taux à des augmentations de la densité de coyotes. [...] Au Québec, une seule étude a été effectuée sur le sujet. Après avoir obtenu un fort pourcentage de juvéniles dans sa population, Jean (1980) concluait qu'il pourrait s'agir d'une population plus ou moins stationnaire en raison d'une forte productivité reliée à un prélèvement intense des coyotes. Mes résultats suggèrent que l'échantillon analysé dans la présente étude reflète la présence du même phénomène dans la population de la région. En effet, l'effort de piégeage a augmenté considérablement en Montérégie depuis le début des années 2000, le nombre de coyotes récoltés passant de moins de 500 à plus de 800 par année (figure 4). Figure 4. Évolution du nombre de coyotes récoltés annuellement en Montérégie, 2000-2008; la droite est une régression linéaire. Données tirées des statistiques de piégeage du MNRF, http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/statistiques/chasse-piegeage.jsp. |
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Conclusion |
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La conclusion est formée de deux
parties. Dans la première, vous rappelez le résultat principal de la
recherche, en insistant sur son degré de validité (ou de généralité).
Dans la seconde, vous mentionnez quelles seraient les avenues qui
permettraient de pousser encore plus loin la recherche sur le même
sujet, ou d'appliquer les mêmes méthodes à des sujets connexes. Si
votre expérience n'a pas été concluante, il faut auparavant mentionner
comment les méthodes utilisées, ou même les hypothèses, devraient être
modifiées de façon à augmenter les chances de succès d'une éventuelle
reprise de l'expérience. |
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L'étude présentée ici a montré un fort pourcentage (63 %) de juvéniles dans la population, ce qui suggère un taux de recrutement (reproduction) relativement élevé. Un fort pourcentage de juvéniles indique souvent une population en expansion, du moins lorsque l'activité humaine n'interfère pas avec le système. Or, on est plutôt en présence ici d'une population stable, ce qui s'explique sans doute par l'augmentation considérable de l'effort de piégeage ces dernières années. Mes résultats ont montré en outre qu'il pouvait y avoir une certaine variabilité associée aux techniques de détermination de l'âge chez le coyote. Néanmoins, ces techniques couramment utilisées présentent chacune leurs avantages et inconvénients, et leur combinaison permet de monter une structure d'âge de la population et ainsi nous fournir des indices d'aménagement faunique. Cependant, la structure d'âge ne fournit qu'un indice de l'état de la population. D'autres projets de recherche devraient être entrepris pour mieux connaître les déplacements, les territoires et les densités des populations de coyotes et ainsi permettre de mieux comprendre les liens entre l'activité humaine et les variations de population animale. |
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La section Références est importante puisque la personne qui consulte un rapport devrait toujours pouvoir consulter la documentation pertinente. Vous y indiquez tous que les documents que vous citez explicitement dans votre rapport, et uniquement ceux-là. Pour le format des notices, voir
plus haut la rubrique
Références de la section Devis de recherche, |
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Le résumé |
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Le résumé, dont la longueur (nombre
de mots) est souvent fixée par une norme, pour les articles de revue,
les mémoires ou les thèses, fournit une vue succincte de l'ensemble du
document. Voici un exemple de résumé d'environ 150 mots, norme
que l'on retrouve surtout pour les articles et les communications. Vous
remarquerez qu'on y reprend des éléments de toutes les sections du
rapport. |
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L'aménagement des populations animales répond à divers objectifs économiques ou écologiques, parfois contradictoires. Cet aménagement doit être basé sur des études détaillées de la dynamique de ces populations, qui requièrent des données précises sur l'état de ces populations. La structure d'âge d'une population est l'une des données les plus importantes à cet égard. La présente étude montre comment l'application de deux méthodes complémentaires de détermination de l'âge, soit la mesure des rapports pulpaires et le décompte des annuli de cément, sur un échantillon de coyotes (Canis Latrans) recueillis dans la région de la Montérégie (Canada), a permis de confirmer l'hypothèse d'une sur-représentation de juvéniles. Cette situation, normalement associée à une population en expansion, est plutôt interprétée ici comme l'indice d'une population stationnaire soumise à un prélèvement intense, dû notamment à l'accroissement du piégeage observé dans cette région au cours des dernières années. |
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