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C4 - Les tableaux
Note. Les liens vers les groupes de
tableaux (ex. : 3A et 3B) affichent ceux-ci dans une
fenêtre auxiliaire afin de faciliter
l'interprétation de texte qui les décrit.
Un tableau consiste essentiellement en une
disposition ordonnée, sous forme de lignes et de
colonnes, de résultats numériques. Les
premières lignes et (ou) colonnes affichent des
informations permettant d'identifier les variables et, le
cas échéant, les caractéristiques
communes des valeurs affichées : unités
de mesure, incertitude (lorsqu'elle est la même pour
toutes les valeurs de la colonne ou de la ligne).
Dans un texte scientifique, les tableaux sont
toujours numérotés; ils sont aussi
commentés dans le texte en y faisant
référence au moyen de ce numéro. Le
présent texte vous fournit un exemple de la
façon de le faire.
Le tableau le plus simple présente les
valeurs de deux variables sur deux colonnes, une pour la
variable indépendante (VI) et l'autre pour la
variable dépendante (VD). Le tableau 1
fournit un exemple de ce type de tableau, où la VI
est l'identité de la molécule (une variable
qualitative nominale) et la VD la fréquence
fondamentale de vibration (une variable quantitative
continue). Une note au bas du tableau, associée
à un renvoi (astérisque dans l'entête),
fournit une information complémentaire.
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S'il y a plusieurs VD (toujours avec une
seule VI), on ajoutera tout simplement des colonnes de
manière qu'il y en ait une pour chaque VD. Le
tableau 2 illustre cette situation, où la VI est
l'âge des plants et les deux VD sont leur taille et la
masse des feuilles.

Ici, l'incertitude, qui n'est pas la
même pour toutes les valeurs est indiquée
à côté de chaque valeur, alors qu'on a
eu recours à une lettre en exposant pour signifier un
renvoi à la note au bas du tableau.
Soulignons que ce tableau et les suivants
correspondent à une expérimentation fictive
où l'on aurait comparé l'effet de diverses
méthodes de fertilisation sur la croissance de
quelques variétés de plants, dans le but de
déterminer si la méthode actuellement
employée est la plus appropriée. Dans cet
exemple, la VI « méthode de
fertilisation », qui comprend plusieurs
éléments (composition du fertilisant, mode et
fréquence d'application, etc.) est une variable
qualitative ordinale, représentée selon le cas
par un renvoi bibliographique ou un symbole.
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La même structure est
employée quand il y a une seule VD, mais deux VI.
Dans les tableaux 3A
et 3B, les deux VI sont l'âge des plants et la
méthode de fertilisation, alors que la VD est la
taille des plants.

Ici, les unités de la VD sont
mentionnées dans le titre, car l'entête est
occupée par le nom et les valeurs d'une VI (âge
des plants ou méthode). Remarquez aussi l'ajout de
gras dans des colonnes ou des lignes qui affichent des
valeurs sur lesquelles on veut attirer l'attention, comme la
méthode la plus efficace, la méthode de
référence ou la moyenne.
Dans le tableau 3A, afin de mettre en
évidence le fait que la moyenne n'est pas une valeur
comme les autres (ce n'est pas une méthode), on a
séparé cette ligne des
précédentes par un trait pointillé. Ce
procédé, facultatif, doit être
employé avec circonspection pour ne pas augmenter
indûment le nombre de traits horizontaux.
Le tableau 3B montre une autre version du
même tableau, où l'on a inversé les deux
VI.
Le choix de la disposition des VI est
dicté par deux considérations principales.
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Faciliter les comparaisons pertinentes. Les
comparaisons entre valeurs sont plus faciles à faire
quand celles-ci sont disposées verticalement.
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Limiter la largeur du tableau. Celle-ci
dépend à la fois du nombre de valeurs des VI
et de l'information textuelle (noms de variables, valeurs de
variables qualitatives), qu'il est préférable
de ne pas abréger au point que le lecteur doive
revenir au texte pour s'y retrouver.
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On voit ici que la version 3A est
préférable à tous égards. D'une
part, les comparaisons les plus pertinentes ici sont entre
les méthodes et non entre les mois successifs.
D'autre part, le nombre de valeurs de la variable
« méthode » oblige, si on veut
éviter un tableau trop large, à les
représenter par un symbole qu'il faudra expliquer
dans le texte, et même dans ce cas, on a
déjà atteint le nombre maximal de valeurs de
la VI que peut accomoder un tableau de largeur
raisonnable.
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Cette même structure peut être
adaptée pour inclure une troisième VI, parfois
appelée paramètre. Il existe deux
façons de procéder.
La première consiste à associer
une colonne à chaque combinaison de valeurs de deux
des VI, en autant que le nombre total de colonnes
(égal au produit du nombre de valeurs des deux VI)
demeure raisonnable. Les tableaux
4A, 4B et 4C en illustrent trois versions, selon la
façon dont on dispose les trois VI. Les variables
sont les mêmes que dans les tableaux 3A
et 3B, plus une troisième VI, l'année
d'expérimentation.

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D'autres dispositions seraient en principe
possibles, par exemple placer les mois selon les lignes.
Cependant, seules les versions 4B et 4C placent
verticalement les valeurs qu'il convient de comparer (les
méthodes). De plus, le tableau 4C présente
l'avantage de regrouper l'ensemble des moyennes, dont la
comparaison risque d'être plus pertinente que celle
des résultats de chaque année. Ce serait donc
la version la plus adéquate dans les
circonstances.
Cependant, l'ajout d'années ou de mois
supplémentaires conduirait à des tableaux
beaucoup plus larges, qui devraient être
imprimés en mode paysage ou, pour un document
destiné à être consulté à
l'écran, ouverts dans une nouvelle fenêtre
très large. Dans les deux cas, la lecture du tableau
en serait rendue plus difficile.
Il y a donc une limite, qui dépend du
contexte, au nombre de colonnes qu'on peut ainsi ajouter.
Une solution consiste à répartir les colonnes
entre deux tableaux. Par exemple, on pourrait ajouter des
mois supplémentaires dans un second tableau,
identique au tableau 4B. Le même procédé
s'appliquerait au tableau 4C pour des années
supplémentaires.
La seconde façon d'ajouter une
troisième VI consiste à multiplier les lignes
plutôt que les colonnes. Cela permet d'accomoder un
nombre beaucoup plus grand de combinaisons de valeurs de
deux VI (jusqu'à une cinquantaine). Il s'agit,
toujours en partant du modèle de tableau à 2
VI (tableaux 3A
et 3B), d'insérer une colonne à droite de
la première, où l'on répète,
pour chaque valeur de la VI de la première colonne,
toutes les valeurs de la VI de la colonne 2.
Les tableaux
5A et 5B, qui répondent tous deux aux
critères énoncés plus haut, illustrent
deux versions de ce type de tableau. Avec ce modèle,
la seule limite au nombre de valeurs des deux
premières VI est, pour un document imprimé, la
hauteur de la page; pour un tableau destiné à
être lu à l'écran, il n'y a en principe
aucune limite. Ainsi, le format des tableaux proposé
dans ce document permet d'inclure une cinquantaine de lignes
dans une page normale (8,5 × 11).
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On remarquera également que dans les
tableaux à 3 VI, les unités de la VD sont
mentionnées dans le titre, car l'entête est
occupée par le nom et les valeurs d'une variable
indépendante.
Finalement, un mot sur l'emploi des tableaux
dans les présentations sur écran, de type
PowerPoint. Pour que les valeurs soient visibles de toute la
salle, il faut employer une taille de police d'au moins 20
points environ. On se rend compte qu'il est alors difficile
de faire entrer dans l'écran un tableau comme la
plupart de ceux qui sont présentés ici. Mais
on peut se demander si c'est une bonne idée de
projeter un si grand nombre de données durant un
présentation orale. Quand cette
éventualité se présente, un peu de
réflexion nous permet de nous recentrer sur quelques
données ou résultats importants, qui pourront
être présentés dans des tableaux de
taille modeste, voire par un simple
énoncé.
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